INFO-JOURNAL DES LYCÉES ET COLLÈGES (ROMAINVILLE, LES LILAS, LE PRÉ ST GERVAIS et NOISY LE SEC)
UN CRIME NAZI AU FORT DE ROMAINVILLE
Au mois d'août 1944 les communes autour du Fort de Romainville
seront libérées par une poignée de Francs-Tireurs,
qui rapidement va se rendre au fort, et y découvrir la dernière
exaction commise par les nazis avant de partir. Onze otages ont été
déchiquetés par les mitraillettes et les grenades…
Témoignages d'un résistant
On s'est souvent demandé pourquoi les résistants
n'ont jamais tenté de prendre la forteresse, malgré les
ordres de Rol-Tanguy. Mais leur armement n'était
pas comparable à celui des ennemis et s'ajoutait aux douves
et aux murailles un pont-levis, qui d'ailleurs, allait donner quelques
tracas aux soldats français après la retraite allemande.
Dernières tragédies
« Le dimanche après midi, les voisins avaient
entendu des cris et des explosions et certains affirmèrent avoir
vu un camion traverser la ville, « bourré » de feldgendarmes
et de chiens policiers ». Puisque le Fort était abandonné,
le 21 très tôt le matin, les policiers français, les
résistants et les civils pénètrent dans l'enceinte.
Près d'un hangar gisaient onze cadavres déchiquetés
par l'éclatement de grenades, dont celui d'un Algérien,
celui d'un adolescent et celui d'une femme. Tous ces civils avaient
été appréhendés par la feldgendarmerie depuis
le 18 août dans la banlieue Est et l'on s'en était
débarrassé au Fort.
La femme, par exemple, avait été
arrêtée la veille à 13 heures à Saint Maur pour
avoir caché, prétendument, des réfractaires. Le massacre
avait été exécuté le 20 vers 16 heures, selon
les autopsies du docteur Paul.
Toute la journée, la population défila devant le charnier. On
visita le Fort et « lon y découvrit des machines à
coudre entassées et des montagnes de colis ». On y pris des photos
des cadavres. « Il paraît que, dès le lendemain, un civil monnaya
les siennes »…
« Défense de la France »
Journal de la résistance créé par Philippe
Viannay et son groupe de jeunes étudiants qui basculeront dans la
résistance à partir de Janvier 1942, à la libération
ce journal deviendra « France-Soir »…
Selon lidée des mouvements de la Résistance, la libération doit saccompagner de linsurrection nationale. Les français doivent prendre les armes et chasser eux-mêmes les Allemands. Cette conception est partagée par le Général De Gaulle, mais il entend que linsurrection soit immédiatement suivie du rétablissement de lautorité de lÉtat. Cest quil est engagé dans une course de vitesse avec les alliés: ceux-ci ont prévu dinstaller en France une administration militaire, lAmgot (Allied Military Govemment of Occipied Territories. Aussi, lorsquil arrive à Bayeux, la première ville normande libérée, le 14 juin 1944, il y installe tout dabord un commissaire de la République. Paris est bien sûr la ville symbole : de la manière dont se déroulera sa libération dépend lavenir du pays… Le 19 août, la préfecture de police tombe entre les mains de la Résistance. Sous la pression le CNR entérine lordre dinsurrection… le 21 août le CNR appelle les Parisiens aux barricades.
La fusion des trois principaux mouvements de la Résistance en zone Sud-Combat, Libération-Nord et Franc-Tireur, qui se sont constitués en Mouvements unis de la Résistance (MUR) en 43, fut la première étape du processus entrepris par Jean Moulin. Près à se battre le moment venu…
MANUEL DU PÊCHEUR EN EAU DOUCE
Conseils Pratiques pour la Pêche à la Ligne
COMMENT PÊCHER PAR TOUS LES TEMPS
Journal réalisé pour la mise en place de nouveaux prototypes de lignes…
REPORTAGE
Des élèves se sont transformés
en journalistes, et ont posé des questions à leurs camarades à propos
du projet « Lignes de vie ». Nous publions ci-dessous leurs questions
et réponses.
Est-ce que le projet sur la Résistance
vous a intéressé ?
Oui, car la Résistance est un symbole de paix, et la résistance
est importante pour tout. Exemple : lors de lesclavage des noirs, il
a fallu quils résistent, sinon ils seraient peut-être tous
morts, ou encore esclaves aujourdhui. Ici, cest contre loccupation
nazie quil a fallu se battre, et cest pour ça que la Résistance
ma touchée.
Pourquoi ce projet sur la Résistance
Ce projet a été organisé, afin de nous faire découvrir
limportance du mouvement résistant, dhier, daujourdhui
et demain.
En quoi cela consiste-t-il ?
Il consiste en un échange didées à travers des
faits, des événements et des personnalités.
Que signifie pour vous le mot « Résistance » ?
Cest un mot fort qui est synonyme de courage, de volonté et de combativité.
Que vous a apporté cette expérience ?
Cette expérience nous a apporté un enrichissement culturel
important et une prise de conscience individuelle et collective.
Seriez-vous entré dans un mouvement de résistance
à cette époque ?
Nous le savons pas, cest une question qui dépend des circonstances.
Comment définiriez-vous le projet Résistance ?
Projet très instructif et intéressant, car il nous permet
de savoir ce qui sest passé pendant la seconde guerre
mondiale, cest une culture dont on peut tirer des leçons.
Quels étaient les moyens de résister ?
La distribution de tracts, faire des sabotages, de la propagande, prendre
la parole, écrire de la poésie, et aussi de pensée.
Comment les jeunes perçoivent-ils la Résistance ?
Pour notre part, la résistance est un acte de solidarité et
ça nous fait chaud au cœur.
Est-ce que sans ce projet « Lignes de vie »,
la Résistance vous aurait intéressé ?
Seuls, nous naurions pas approfondi le sujet.
Si vous deviez vous identifier à un résistant, quel serait-il ?
Nous nous serions identifiés à Danielle Casanova.
Quéprouvez-vous envers les Résistants ?
Envers les Résistants, nous éprouvons beaucoup dadmiration pour tout ce quils ont fait.
Mais ils sont décédés et ils nont pas été très bien remerciés. Nous pensons que tout ce quils ont fait ne doit pas être oublié.
Avant de létudier, comment imaginiez-vous la Résistance ?
Avant de létudier, la Résistance nétait
pas à nos yeux quelque chose dimportant. Pour nous, en entendant
ce mot, nous pensions tout de suite à la guerre, à la mort,
à des choses cruelles, alors qu'en fait, nous nous apercevons quil
y a eu de très bonnes actions de faites et maintenant, nous trouvons
ça très intéressant.
Vous imaginez-vous dans la peau dun
Résistant ? Pourquoi et comment réagiriez-vous ?
Non, franchement, nous ne nous imaginons pas dans la peau dun résistant,
car nous ne nous sentirions pas capable de faire tout ce quils ont
fait. Ça nous semble impossible, nous craquerions trop vite.
Parmi les résistants que vous connaissez
lequel admirez vous le plus ? Pourquoi ?
Pour nous, nous pensons que ce serait Jean Moulin, parce quen plus,
cest celui sur qui nous connaissons le plus de choses et il a eu le
courage de ne rien dévoiler quand il a été arrêté,
même la torture ne lui a pas fait trahir sa propre identité.
Est-ce que vous avez été sensible au projet « Lignes de vie » ?
Oui, nous avons appris des choses que nous
naurions pas pu imaginer lors de cette période difficile. Par
exemple : nous avons été révoltés dapprendre
que des gens ont été persécutés, torturés,
fusillés…
Est-ce que depuis le début de ce projet votre perception de la vie a changé ?
Non, pas vraiment, car nous savions déjà quexistent :
- la misère,
- lexploitation des enfants,
- le non-respect des hommes
- le droit à lenseignement, à lhygiène,
- le droit à la libre expression,
- dêtre une femme,
- la pensée…
Mais ce projet réactualise nos idées : des gens sont morts
pour que nous puissions vivre mieux.
Si vous aviez vécu pendant cette période, auriez-vous collaboré avec les nazis ou au
contraire avec les résistants ?
Nous ne savons pas car nous navons pas le même état desprit
quavant !
(Questions restées sans réponse)
- La Résistance pour vous est-elle quelque chose de bien ou de mauvais ?
- Les jeunes auraient-ils envie de prendre la place de lun des Résistants ?
- Pensez-vous que les résistants ont fait toutes ces actions pour être reconnus ?
- Pensez-vous que la Résistance a fait avancer la vie ?
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