Mise en abyme
Dans la perspective de déployer une relation entre l'art, la culture
et l'éducation, il nous a semblé souhaitable de proposer au CDDP
la série de travaux de recherche portant sur la mise en abyme.
Ces textes courts, puisés dans la littérature sud-américaine,
(livre dans le livre,
jeu dans le jeu,
théâtre dans le théâtre,
rêveur dans le rêve d'un autre rêveur,
image dans l'image)
sont portés, expérimentés par les comédiens de
tout âge du Théâtre de la Pierre Noire…
Ils ont déjà été donnés à voir dans
des collèges, lycées, à l'Espace Cité… Il
s'agissait de :
- FIN D'UN JEU
- Mme FRANCINET
- AXOLOTL
- LA BREBIS NOIRE
- LE FAKIR
- JE NE VEUX PAS VOUS TROMPER : textes de Cortazar, Monterroso…
Les agrandissements et perspectives offerts par cette réflexion obligent à questionner
les fonctions et raisons d'être du théâtre : obligation
nécessaire de penser la mise en scène autrement que dans le
cadre réservé à sa représentation, alors que
l'accélération des événements et la globalisation
de la pensée doivent nous obliger à reformuler les distributions.
Comment passer d'un texte, d'un tableau, d'un fragment, d'une nouvelle à la
mise en évidence en trois dimensions avec incarnation d'une parole
- différée dans un processus de distanciation - totalement
renouvelée.
Nos travaux sur la mise en abyme pourraient être présentés,
dans l'amphithéâtre du CDDP, à des enseignants et leurs
classes.
Les textes présentés, qui ne sont pas des textes de théâtre
et qui sont dits sans aucune coupure ni retouche par les comédiens
de la Pierre Noire, pourront donner matière à échange
avec les élèves et enseignants :
comment se fabrique le théâtre avec un matériau littéraire
tel que la nouvelle ?
plus avant encore dans la déconstruction du travail présenté,
comment est-il possible d'élaborer plusieurs scénographies
d'un même texte ?
Qu'est-ce qu'un point de vue ? Un point de fuite ?
Quels sont les abîmes, très actuels, qui s'ouvrent à notre
regard ?
Quels sont les types d'illusions que la mise en abyme dévoile ?
À quoi est suspendue désormais l'illusion dite " théâtrale " ?
Et donc, à quoi peut bien ressembler cette nouvelle espèce
de théâtre qui porterait en son cœur des interrogations
sur son identité propre ?
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