Lignes de Vie Tracées
- Problématique
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Les traces de l’histoire s’effacent : l’accélération de cet effacement (le site a été entièrement nettoyé de son métal en trois mois) a provoqué une disparition physique de ce qui avait été le lieu-chaos de notre parcours artistique, nous obligeant ainsi à nous arracher au temps présent, et donc à anticiper. Dans cinquante ans ? Quels souvenirs ? Quelles traces ? De cette première Histoire (seconde guerre mondiale) mais aussi de notre propre histoire-artistique, et sur quels supports ? Seront encore accessibles ? Sous quelles formes ? Et à qui ? Et dans quelles conditions ? Des données numériques mangées ? Quel type de vigilance devons nous secréter dès aujourd’hui ?
- Espace Temps
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Bobigny 2006
- Partenaires
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Ministère de la Culture – Ministère Politique de la Ville – Ministère de la Défense – Conseil Régional Ile de France – Conseil Général de Seine St Denis – Ville de Bobigny
- Forme Artistique
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Opérer de manière radicalement différente par rapport au statut du « film », du montage… ce ne sont que fragments retrouvés en 2045, archives d’archives, trouées par l’intervention dans une salle de cinéma, par des veilleurs, observateurs de l’inacceptable, qui commentent, interrogent, et ici, et maintenant, en 2045 ; nous éloignent vertigineusement de l’histoire, du cours de l’histoire.
- Fonction réelle ou supposée pour des publics
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C’est la vraie salle de cinéma qui est traitée comme salle fictive, (nous sommes en 2045) ainsi que les comédiens et aussi les spectateurs (intégrés à la fiction comme des spectateurs de 2045). Le film, lui, nous parle de la transformation d’un lieu et d’une inscription artistique accomplie dans le réel, d’un matériau enregistré par une caméra qui crédibilise, légitime, témoigne de la « véracité », de « l’authenticité » du travail de ces archéologues de cette mémoire déposée. Nous sommes immergés dans un présent en même temps que réquisitionnés par de la commémoration, par l’obsédante « date anniversaire »… Cette expérience d’un autre traitement de l’image filmée et de la présence des corps d’acteurs oblige, nous semble-t-il, à resserrer la focale sur l’essentiel, sur ce qui, sans nous, advient : puisque le mémoriel, douloureux ou non, recouvre le présent sur ce qui, en même temps, se trame, se déchire, annonce des catastrophes, imprévues, sinon imprévisibles…
- Projet initié par
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Ville de Bobigny
(Seine St Denis)