Il appartient à l'artiste de faire avec beaucoup de choses, une autre, unique, et de la plus petite partie d'une chose, un monde… Il y a dans l'oeuvre de Rodin, des mains, des mains indépendantes et petites qui, sans appartenir à aucun corps, sont vivantes.
Des mains qui se dressent, irritées et mauvaises, des mains qui semblent aboyer avec leurs cinq doigts hérissés, comme les cinq gorges d'un chien d'enfer. Des mains qui marchent, qui dorment, et des mains qui s'éveillent, des mains criminelles et chargées d'une lourde hérédité, et des mains qui sont fatiguées, qui ne veulent plus rien, qui se sont couchées, dans un coin quelconque, comme des bêtes malades qui savent que personne ne peut les aider. Mais les mains sont déjà un organisme compliqué, un delta où beaucoup de vie, venue de loin, conflue, pour se jeter dans le grand courant de l'Action.
Il y a une histoire des mains, elles ont réellement leur propre culture, leur beauté particulière, on leur reconnaît le droit d'avoir, leur propre développement, leurs propres désirs, leurs sentiments, leurs humeurs et leurs caprices…. (Projet en cours de création)
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