Dans cette recherche obstinée d'une cohérence, tous les objets, matériaux, costumes, masques, éclairages, textes sont réquisitionnés.
Un groupe d'architectes et architectes d'intérieurs ont à leur disposition un très grand hôtel qu'une municipalité a décidé de réinscrire dans la vie de la cité.
Le lieu leur est offert : ils décident collectivement de créer des espaces « utopiques » (excusez le contresens utopique, privé de lieu, référent : là, il s'agissait d'explorer, tous les possibles de la fantaisie, une originalité absolue et non « marchandisable » !), qui leur permettraient de faire apparaître ce qui s'appelait la « domotique ». En étroite relation avec chacun d'eux, et collectivement, furent décidées des « inclusions » de comédiens dans les espaces ; comédiens dont les costumes, objets, accessoires provenaient tous des chantiers de constructions, détournés : c'est le texte, écrit, mêlé aux surfaces-supports, et porté par les comédiens qui nous entraînait dans une sorte de surréalité futuriste (quoique !).
Le texte à notre sens ne peut donc être éteint, dessiqué, asphyxié. Il doit plutôt nous emmener, nous transporter, d'un point concret à un autre, et mentalement nous faire changer de dimension Partition musicale : déchiffrée muettement, mais en chantant la réalité des espaces, objets vus ; et autres partitions, interprétée par des comédiens, ou conférenciers qui eux, nous enchanteraient vocalement, physiquement.
Car le désir, même et y compris de connaissance scientifique ne peut être asséchant. La langue est comme le sang, il charrie bien sûr toutes les fonctions nécessaires à la compréhension mais il doit provoquer la jubilation, donner l'envie d'être lu à haute voix, d'être appris par cour, et par cerveau ; doit vivifier d'images, nous relier, nous qui sommes en suspens, épars.
PROMOTEURS : 1990
Une Communauté de Communes d'Agglomération
(SIVOM) et un Conseil Régional de l'Ordre des Architectes.
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