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La déportation vue par la compagnie de la Pierre Noire

L'art au service de la mémoire

Image du spectacle donné à Pont Sainte Marie

Mardi soir, dans le cadre de la cérémonie du 8 mai, la salle des fêtes de Pont-Sainte-Marie a accueilli la Compagnie de la Pierre Noire qui présentait Mémo-Art, un acte artistique sur la déportation pendant la guerre 39-45.
Créée en janvier dernier, cette pièce est une commande des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. La reprise de mardi s'adressait à un plus large public, résistants, adhérents de diverses associations auboises, curieux ou passionnés de cette période.

L'art au-delà de l'Histoire

Pour Pascal Landréat :
"L'historien fait un travail froid, la mémoire reste livrée aux livres. L'ceuvre d'art, elle, va au-delà du discours historien, elle lui donne sa dimension tragique mais il faut éviter l'obscène et le voyeurisme. Elle invite au recueillement, à la méditation, au questionnement". Et Maryvonne Venard, metteur en scène, explique : "C'est quasiment impossible de faire un spectacle sur la déportation. La douleur est tellement intense, c'est forcément une transposition artistique. ]'ai donc travaillé sur un premier texte contemporain de Pierre Hyvernaud qui décrit un homme regardant dans le camp voisin des déportés qui enterrent leurs camarades".

Danse macabre

D'emblée, le spectateur est plongé dans l'univers morbide des camps. Une longue dame noire ouvre les rideaux rouges entourant la scène. La lumière du soir pénètre dans la salle et éclaire une multitude de bougies symbolisant la vie des déportés. Puis à l'appel de leur nom, une horde de zombies revêtus de leur linceul commencent une longue procession d'une démarche saccadée et douloureuse. Les bougies vont être arrachées une à une puis déversées dans une fosse commune. Cette danse macabre entrecoupée de lectures se poursuit avec les extraits du deuxième auteur contemporain, Arreola, d'origine sud-américaine et les bougies abîmées vont être remplacées par des neuves.

"Chaque homme porte en lui le meilleur et le pire, continue Maryvonne Vénard. On ne pourra jamais éradiquer la violence qui fait partie de l'homme. La seule chose qui nous reste à faire c'est de nous aimer les uns les autres."

Parallèlement à cette oeuvre, la Pierre Noire a réalisé un module constitué de textes techniques très violents pour les élèves de la 3è à la terminale. Présentée ces dernières semaines à 5 lycées et collèges de Troyes, cette étude a suscité beaucoup d'intérêt et de questions chez les jeunes. Une démarche intéressante pour la troupe qui renouvellera sans doute l'opération l'année prochaine.

"L'observateur de Troyes" du vendredi 17 mai 2002. Article de Catherine Guibert.


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